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Paul Helbronner Dessinateur

Outre ses talents de géodésien, Paul Helbronner avait un grand talent de dessinateur et d’aquarelliste.

Il tenait probablement cela de sa mère, Hermance Helbronner née Saint-Paul, peintre de qualité. Voir l’article la concernant.

Outre ses dons personnels, Paul Helbronner a été formé par Edouard Detaille, avec lequel il a correspondu entre 1893 et 1898, alors qu’il avait entre 22 ans et 27 ans, et dont il parle à plusieurs reprises dans ses carnets. Paul est présenté à Detaille par le peintre Le Poittevin.

Paul Helbronner est cité aussi à plusieurs reprises dans les Agendas de Detaille. On trouve par exemple Paul cité le 6 décembre 1893 : "Helbronner. Pour avoir mon avis sur le programme qu’il est chargé de faire pour la fête de l’Ecole Polytechnique et que je lui refais en entier".

Detaille est cité ainsi le 6 janvier 1893 dans le "carnet de Pensées" de Paul : "Je (dit Paul) lui (Detaille) ai montré quelques dessins qu’il a bien voulu corriger, il m’a conseillé d’en faire beaucoup d’après nature.

"Les élucubrations que vous ferez à vos moments perdus ne vous apprendraient rien ... ne copiez pas les dessins ou les gravures des autres ... A l’Ecole, on doit pourtant vous faire dessiner des modèles vivants, appliquez-vous beaucoup à cela. Pour les grands sujets, la découpe en carrés agrandis garde la perspective."

"Il m’a dit qu’il serait très heureux de me revoir et que je lui apporte de temps en temps ce que je ferai."

Profitant de ses stations géodésiques en montagne, et aidé par ses relevés photographiques, Paul Helbronner a dessiné de nombreux panoramas, par exemple des massifs du Mont-Blanc et du Pelvoux.

De retour à son bureau, pendant les mois d’hiver, en sus des calculs et de la préparation des publications, il aquarellait certains de ces dessins, qu’il a ensuite publiés en albums complétant la Description Géométrique des Alpes Françaises, son œuvre majeure.

S’ennuyant parfois lors des séances de l’Académie des Sciences, il a eu l’idée, pour se distraire, de “croquer” le profil de ses voisins. Puis, satisfait des premiers résultats, il a continué, croquant ainsi tous les membres de l’Académie des Sciences dont il était membre.

Cela l’a coduit à publier un premier recueil de 150 Portraits de Confrères.

Ce recueil ayant été apprécié, il a continué avec les membres des autres Académies de l’Institut. Cela s’est conclu par un deuxième volume de 150 Portraits de Confrères.

Un grand nombre de ces croquis, tous forts ressemblants, sont enrichis de la signature du personnage représenté.

D’après ses dires, un seul de ses confrères aurait refusé d’être ainsi “croqué”. Mécontent de ce refus, il en aurait fait un croquis avec des caractères d’imprimerie, mais celui-là ne figure pas dans les recueils.